Alors que la COP22 ferme boutique à Marrakech, un groupe de 51 députés européens ont demandé à la Commission européenne de faire le nécessaire pour empêcher que l’Union soit impliquée dans les projets d'énergies renouvelables du Maroc au Sahara Occidental occupé.
Alors que le Maroc développe des infrastructures énergétiques dans les territoires occupés du Sahara Occidental, il y a deux dangers pour l'Europe. L’un est les projets controversés soient soutenus, l'autre que cette énergie sale soit importée dans l'Union.
Dans leur
lettre, datée du 18 novembre 2016, 51 députés de presque tous les groupes politiques demandent que :
- Les États membres fournissent des informations aux entreprises qui souhaitent investir sur les activités du gouvernement marocain au Sahara Occidental contrairement au droit international.
- L'Union européenne garantisse que ses importations énergétiques marocaines ne comprennent pas l'énergie du Sahara Occidental et que ses institutions respectent l'engagement de l'UE de ne pas allouer des fonds de l'UE à des programmes au Sahara Occidental.
- Le Secrétaire général des Nations Unies s’assure du respect des résolutions des Nations Unies concernant l'exploitation des ressources naturelles dans un territoire non autonome.
La lettre a été adressée au Vice-Président de la Commission européen, M. Frans Timmermans, au Commissaire européen en charge du Climat et de l’Energie, M. Miguel Arias Canete, et du Secrétaire-général de l’ONU, M. Ban Ki-moon
Plus tôt ce mois-ci, WSRW a publié un
rapport décrivant les projets marocains d’étendre la capacité de production d'énergie éolienne au territoire du Sahara Occidental qu'il occupe illégalement depuis 1975. Les projets d'énergie du Maroc au Sahara Occidental, quel que soit le « vert », contribuent à établir l'occupation à un moment où le Maroc refuse de coopérer avec l'ONU pour trouver une solution au conflit.
Cette semaine, le Maroc a annoncé que l'entreprise
saoudienne ACWA Power allait développer les premières centrales solaires sur le territoire.
En 2020, la capacité solaire et éolienne du Maroc dans le territoire occupé ferait presque un quart de la capacité totale de l’éolien et du solaire.